Anti-élevage La ligne rouge est franchie
Le mouvement anti-spéciste 269 Life annonce « des journées du sang versé » à partir du 2 novembre devant les boucheries-charcuteries. Une énième provocation qui consiste à verser un à deux litres de faux sang par terre devant ces commerces. La Confédération paysanne et les professionnels de la boucherie-charcuterie demandent à l’État d’empêcher ces actes, avant qu’il n’y ait un drame.
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La coupe est plus que pleine. « Nous ne pouvons tolérer que des paysan-ne-s, salarié-e-s d’abattoirs, bouchers soient en permanence culpabilisés et montrés du doigt dans l’exercice même de leur métier », dénonce la Confédération paysanne dans un communiqué du 25 octobre 2018. Pour le syndicat, partisan du modèle familial, la France doit certes « combattre et rejeter l’industrialisation des productions animales », mais il ne veut plus d’amalgames ni de raccourcis simplistes.
« Pas d’écologie sans élevage »
« Il n’existe pas d’écologie sans élevage, assure-t-il. L’agriculture n’a jamais eu autant besoin de polyculture-élevage pour régénérer les sols, assurer la sécurité alimentaire, diminuer les intrants chimiques et le recours aux énergies fossiles. Que vive l’élevage paysan ! »
La veille, le 24 octobre, Jean-François Guihard, président de la Confédération française de la boucherie-charcuterie, était auditionné par une vingtaine de députés : « Cet acharnement contre nos artisans n’est plus tolérable et doit être une bonne fois pour toutes sanctionné »
La recette du faux sang
Pendant ce temps, les extrémistes de 269 Life France lancent « une campagne d’ampleur nationale et internationale » pour tous les « animalistes » sur leur compte Facebook : « À compter du samedi 2 novembre pendant 1 semaine, chacun-e d’entre vous est invité-e à passer devant une boucherie pour y verser du faux sang (1 ou 2 litres) par terre (voie publique) ».
Les consignes sont exactement les mêmes qu’au dernier événement organisé en avril 2017. Le but est triple, expliquent-ils : « Visibiliser l’oppression aux yeux des consommateurs. […] Déstabiliser les acteurs privilégiés de la filière d’exploitation animale que sont les bouchers, en leur montrant que nous sommes présents partout, que nous ne sommes jamais loin et que nous les avons dans le viseur. Motiver les animalistes à agir à leur échelle et prendre conscience de l’ampleur du mouvement animaliste en pleine expansion. » La recette du faux sang est jointe : « Colorant alimentaire végane rouge, de l’eau, une petite pincée de cacao en poudre 100 % pour foncer, et facultatif, un peu de farine pour épaissir. »
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